En résonance avec les 80 ans du Débarquement de Provence, le musée Louis de Funès consacrera sa 4e exposition temporaire au film de Gérard Oury : La Grande Vadrouille. Du 6 juin 2024 au 31 mars 2025, redécouvrez cette aventure qui mène deux français que tout oppose à devenir résistants malgré eux. Une comédie qui désamorce l’oppression par le rire. L’exposition vous fera traverser le contexte d’une France occupée par les troupes allemandes : langages codés, bâtiments réquisitionnés, espionnage, cohabitation forcée, restrictions alimentaires… Autant de réalités exploitées dans le film pour créer des situations rocambolesques et hilarantes. Vadrouillez en France en zone occupée, aux côtés de Louis de Funès !

 

La réussite de La Grande Vadrouille prend racine dans son génie comique et ses situations burlesques : les affrontements sont dénués de violence, les nazis sont combattus avec des citrouilles, sifflés pour arrêter leurs ronflements, aspergés de peinture, imités. En ridiculisant les bourreaux, tout en respectant les victimes, ce film rend hommage à tous ceux qui firent partie de la Résistance. Au cœur de cette exposition, c’est à votre tour d’aider les anglais ! Dans une expérience inédite en réalité virtuelle, revivez une scène culte comme si vous y étiez et aidez de Funès, Bourvil et sœur Marie-Odile à semer les troupes allemandes en leur jetant des citrouilles !

Découvrez l’Opéra de Paris entre fiction et réalité

Au travers de documents d’archives inédits, de plans, de dessins et de photos, vous pourrez retracer l’histoire de l’Opéra de Paris, lieu de tournage d’une scène mythique du film pour de Funès. Le rôle de Stanislas Lefort, chef d’orchestre joué par l’acteur, fut un accomplissement personnel pour lui. Il répéta tous les jours pendant trois mois la gestuelle du maestro. Le jour du tournage, les musiciens l’acclamèrent. Il se tourna alors vers Gérard Oury, ému :

« Tu m’as donné une des plus grandes joies de ma vie ».

Louis de Funès

Pour Gérard Oury, c’était également un honneur : aucun cinéaste n’avait été autorisé à tourner dans la grande salle du Palais Garnier et encore moins sur les toits !

La Grande Vadrouille évoque avec brio l’histoire du Palais Garnier, qui ne ferma pas ses portes pendant l’Occupation mais fut réquisitionné par les troupes allemandes. Des années sombres pour l’Opéra de Paris… et Stanislas Lefort. Dans le film, le personnage incarné par Louis de Funès, excédé d’être interrompu en pleine répétition par les Allemands, casse sa baguette en plusieurs morceaux. La baguette de Philippe Jordan, ancien chef d’orchestre de l’Opéra de Paris, sera exposée ainsi que celle du tournage qui, même morcelée, est parfaitement conservée.

La devanture et les marionnettes du Théâtre du vrai Guignolet, le plus ancien guignol de Paris et haut lieu de l’art du mime à la française, seront également exposées. Une référence qui a énormément inspiré le jeu de Louis de Funès.

« Ce que j’aime en moi, c’est Guignol ».

Louis de Funès, 1971

Dans une scène mythique se déroulant au Théâtre du vrai Guignolet, on découvre Juliette, premier rôle féminin du film, qui appelle en plein spectacle Augustin Bouvet (incarné par Bourvil) avec l’aide de ses jeunes spectateurs. C’est elle qui permettra aux Anglais de passer en zone libre et qui convaincra le fameux Augustin de mener son acte de résistance accidentel jusqu’au bout.

Une exposition en partenariat avec le Musée de l’Armée et des Invalides

Partenaire de l’exposition, le musée de l’Armée et des Invalides mobilisera les armes et les véritables tenues des soldats allemands et anglais de l’époque. Vous pourrez en apprécier les moindres détails et les comparer aux costumes utilisés dans cette comédie franco-britannique.

La question des restrictions alimentaires, dont les conséquences sont explorées à plusieurs reprises dans La Grande Vadrouille, sera aussi au cœur de l’exposition. Dans le film, la nourriture est cachée dans un tiroir, dans des placards ou encore dans un passe-plat, le vin est consommé en cachette, etc. Réelle source de conflits, le manque de nourriture amène Louis de Funès à improviser cette scène provocante et ô combien symbolique : il arrache le bras et la tête d’un gâteau en forme de nazi et le mange sous le nez d’un soldat allemand !

Une projection du film est également prévue sur la plage du Dramont, qui a bel et bien connu le Débarquement : une mise en abyme sur un paysage à la fois historique et aux airs de vacances.

 

Un parcours immersif pour le jeune public

Muni d’un exemplaire du journal La Petite Vadrouille, le jeune public pourra découvrir un parcours sensoriel dédié à la Seconde Guerre mondiale. L’occasion de mieux comprendre cette période trouble de l’Histoire française de façon ludique, sous le règne du rire.

               

« Mon plus grand désir d’acteur, c’est de faire des films destinés à faire rire les enfants et les parents à la fois, dans ce monde trop triste. »

Louis de Funès, 1965

Cette exposition met en dialogue l’œuvre cinématographique de Gérard Oury et les collections du musée Louis de Funès et de ses partenaires, afin d’offrir aux plus jeunes une plongée dans la France des années 40 à travers quatre thématiques : un pays divisé, la France sous l’occupation, les prisonniers de guerre et les messages codés. Avec la musique culte « Tea For Two », La Grande Vadrouille nous rappelle en effet l’importance des langages codés qui circulaient à l’époque. La discrétion est reine, la langue peut nous trahir et nous mettre dans des situations aussi délicates que drôles… La cryptographie et l’espionnage nous rappellent que, parfois, les victoires les plus importantes sont celles qui se déroulent dans l’ombre.

Au programme, des missions de la plus haute importance : une carte de France à assembler, des uniformes de soldats à reconstituer, des messages codés à déchiffrer et un moniteur morse pour tester ses qualités de cryptanalyste !

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